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  • Se comparer aux autres et user de l'humour.

     

     Pendant la rééducation, on se retrouvait tous dans la salle commune, un plateau technique pourvu d’appareils de « torture ».

    Certains patients parvenaient au terme de leur rééducation, d’autres nouveaux arrivaient.

    C’était, dans ce microcosme, en me comparant aux autres que j’analysais ma propre situation et je prenais conscience de la progression de ma rééducation.

    Cette ambiance collective, comme l’analyse Xavier Bouton, « repose sur l’exposé, sans garantie, qu’avec le temps et l’habitude, les gestes et les êtres finissent par trouver leur place dans une forme d’union qui rendent ces moments moins coûteux sur le plan émotionnel[i] ». Se familiariser avec son état, c’était aussi prendre du recul sur la situation.

     

     

     

    [i] BOUTON Xavier, Corps diminué et reconstruction collective, Editions PUG novembre 2008

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  • L'ascension

    J’appris vite à évaluer la hauteur d’un bateau, le degré d’une pente (maximum 6 %) : bien plus tard dans la rééducation, nous avions pour test de monter LA pente qui montait jusqu’au gymnase.

    « Serais-je capable d’arriver là-haut ? »

     Incastromania

  • Croire en soi pour agir

    C’est une théorie qu’Albert Bandura[i], psychologue américain, appelle aussi « auto efficacité » : elle met l’accent sur les croyances en nos capacités à réussir telle ou telle chose comme déterminant principal de nos comportements.

    Pour simplifier, plus on croit en ses capacités à réussir une tâche, plus on a de chances d’y arriver.

    Pour être l’actrice de mon propre développement, quatre facteurs étaient susceptibles de renforcer le sentiment d’efficacité personnelle :

    - les expériences vécues (l’apprentissage en rééducation et les mises en situation réelles), ne dit-on pas que c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

    - l’expérience vicariante[1] ou le modelage social (le fait de constater que des personnes proches de moi ont réussi), « s’ils l’ont fait, pourquoi pas moi ? »

    - la persuasion sociale, c’est à dire l’encouragement de l’entourage (le personnel soignant et ma famille), « allez, Sylvie, on y croit ! »

    - l’état physiologique et émotionnel, voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.

    Pour affronter les difficultés et surmonter les défis et ainsi, prendre en main mon destin, il était possible de mobiliser chacun de ces facteurs.

     

    [1] Vicariant : se dit d’un organe qui supplée, par son propre fonctionnement, à l’insuffisance fonctionnelle d’un autre organe.                                                                                                    

     

    [i] OLANO Marc Croire en soi pour agir. N°305 juillet 2018 Sciences Humaines

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  • Le tennis de table

     En ce début d’année, Jean-Marc, le responsable du sport, m’invita à jouer au tennis de table : j’acceptais avec plaisir cette proposition.

    Tous les lundis soirs, après une journée de « travail », je montais au gymnase. J'ai découvert une activité compatible avec mon handicap.

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  • L'ascension

    • Le 10/01/2020

    J’appris vite à évaluer la hauteur d’un bateau, le degré d’une pente (maximum 6 %) : bien plus tard dans la rééducation, nous avions pour test de monter LA pente qui montait jusqu’au gymnase.

    « Serais-je capable d’arriver là-haut ? »

    C’était LE défi à surmonter tel l’aventurier de l’extrême qui tente l’ascension de l’Everest ! L’état d’esprit était le même : concentration, déploiement des capacités motrices et mentales, recherche des limites imposées par le corps. Lorsque le sommet était atteint, la victoire sonnait comme un accomplissement de soi, une fierté personnelle et, c’était, dans une douce folie, que  nous dévalions cette descente en roue libre, heureux de l’exploit réalisé !

    Incastromania

  • Les déplacements extérieurs

    Les jours et semaines qui suivirent étaient tout aussi productifs de résultats positifs. Je déambulais dans les couloirs avec aisance, maîtrisant chaque recoin et encadrement de porte. Les difficultés ont commencé lorsqu’un jour, mon kiné me proposa : « on va faire un tour dehors ? ».

    Emmanuel guiavarch

  • La planche de transfert

    Violaine, mon ergothérapeute, me proposa de confectionner ma planche de transfert et de la personnaliser.

    Elle m'accompagne toujours à l'heure actuelle. Comment s'approprier cette nouvelle amie ?

     

    Planche de transfert

  • Le transfert, kesako?

     Avec mon kiné, l’étape suivante était, sans doute, celle qui demandait le plus de technique, donc plus d’apprentissage : le transfert[1].

    Après de longs exercices, assise sur un plan de travail, à soulever les fesses en appui sur les mains, à la recherche de postures[2] et d’équilibre, j’appris à passer d’une assise à l’autre.

     

     

     

     

    [1] Transfert : passage du fauteuil sur un lit, un siège de voiture.

    [2] Posture : élaboration et maintien de la configuration des différentes parties du corps dans l’espace.

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